Review de Harley Quinn : Breaking Glass
Publié le 15 mai 2020 par Alexandra
Urban Comics lance un nouveau label avec une dizaine de romans graphiques pour son lancement. Le nom de ce label ? “Urban Link” (le roman graphique qui ne te lâche plus). Et bien ça fonctionne !
Synopsis
C’est avec une bonne dose d’insouciance mais à peine cinq billets verts en poche que la jeune Harleen Quinzel débarque, seule, dans l’une des villes les plus dangereuses du monde : Gotham City. Du haut de ses quinze ans, et de pas mal de mauvaises expériences, rien ne semble pouvoir l’impressionner. Recueillie par Mama, une drag-queen au cœur d’or, Harleen apprivoise sa nouvelle vie, sa future meilleure amie Ivy et les nouvelles problématiques qui s’imposent à elle : injustice, intolérance, violence… Aussi, quand le cabaret de sa bonne fée Mama devient la nouvelle victime d’entrepreneurs sans état d’âme, Harleen change de ton. Pour autant, une question reste en suspens : mettre sa rage au service de l’action, oui, mais aux côtés de qui ? La militante pacifiste Ivy ou l’anarchiste et très énigmatique Joker ?
- Scénario : Mariko Tamaki
- Dessins : Steve Pugh
- Publié le : 15 Mai 2020
- Nombre de pages : 208 pages
- Prix : 14.50€
- Commander sur Bubble BD ou sur Amazon
Urban Link est une nouveauté, une nouveauté qui fait du bien ! L’idée est de proposer des romans graphiques “young adultes” sur différents personnages de l’univers DC.
Pour le moment nous avons quatres récits qui sont sortis concernant les personnages de Catwoman, Black Canary, Raven et Harley Quinn. Je vous propose aujourd’hui la review du nouveau titre Harley Quinn : Breaking Glass. Tout simplement génial ! 🙂
Harleen Quinzel se retrouve dans une ville qu’elle ne connaît pas et elle doit en plus aller au lycée de Gotham. Un conte d’un nouveau genre qui réinvente le mythe Batman tout en le respectant… MERCI !
Une réécriture parfaite
Après avoir lu Harley Quinn Breaking Glass, j’ai été bouleversée. Ce récit revient sur ces jeunes années au sein d’un monde alternatif à Gotham City. Loin d’être une réelle origine story de ce personnage, celle-ci est réinterprétée dans un format destiné à un jeune public. Harley se retrouve à vivre avec des drag-queens, devient amie avec Ivy, une activiste et étudiante en botanique, et rencontre une figure mystérieuse, le Joker…
L’histoire est juste et passionnante. C’est à la fois un hommage et une déclaration d’amour à Mlle Quinn. Au scénario, l’excellente Mariko Tamaki, qui a été reconnue et récompensée pour deux romans graphiques : Skim et Cet été-là. Son écriture et son approche du personnage et de l’univers sont parfaites. Elle prend ce qu’il y a de meilleur chez Harley : sa fougue, sa joie de vivre, sa brutalité, sa gentillesse, sans oublier sa naïveté ! J’ai eu l’impression de lire la Harley que j’attendais depuis longtemps. La même surprise en ayant regardé l’excellente série animée du DC Universe : Harley Quinn !
La force de ce récit est d’être à la fois émouvant et drôle. Dans cette ville de Gotham, le pouvoir appartient aux riches, et que ce soit pour la famille de son amie Ivy ou sa famille adoptive, leurs maisons peuvent leur être enlevés. Une crise sociale et économique en fil rouge qui touche toute la ville et Harley n’y échappe pas. L’ingénieuse idée de faire d’Ivy une activiste qui pousse Harley sur le bon chemin est si réelle que l’on oublie totalement le personnage de base.
Je laisse de côté le personnage du Joker, car je ne peux en dire plus sans spoiler… Mais encore une fois, la surprise est de taille !
Cette réécriture n’a aucun défaut, tant les personnages sont intelligemment emmenés et l’origine story réellement bien pensée.
Un graphisme bouleversant
Parlons de Steve Pugh. Dessinateur qui a notamment travaillé pour DC Comics, Marvel et Dark Horse Comics, j’ai été subjuguée par son trait et ses couleurs. Il possède un trait délicat et fin et si je dois résumer en deux mots sont travail : performance époustouflante !
Lors de la lecture, vous remarquerez que la colorisation change et évolue ! Les couleurs sont en réalité une “musique d’ambiance”. Comme le dit le dessinateur : ” Il y a des thèmes chromatiques à tous les personnages”.
En effet, l’enfance d’Harley est teintée de jaune et de tons dorées, et le rouge apparaît lorsqu’elle est furieuse. Vous remarquerez que le rouge est synonyme de pouvoir dans le récit. Harley Quinn va s’assumer au fur et à mesure et cette couleur va l’accompagner pas à pas. Notamment sur son costume, qui rappelle le costume d’origine créé par Bruce Timm dans la série animée de 1992, mais avec des singularités qui font de cette Harley un personnage unique !
Enfin, l’ultra réalisme est saisissant et nous avons l’impression de nous promener dans le journal intime d’une l’adolescente dans lequel ses pages sont des photos.
Conclusion
C’est un label qui tient toutes ses promesses avec ce roman graphique sur la jeunesse d’Harleen Quinzel. L’alliance de Steve Pugh et Mariko Tamaki est sublime. Ce duo réussit avec brio à redonner corps et âme à Harley.
Je ne peux que vous conseiller mille fois ce roman graphique et je pense me jeter sur toute la collection de ces Urban Link !
Drôle et émouvant, découvrez Harley Quinzel comme vous ne l’avez jamais vu 😉
- Un scénario et un dessin sublime,
- Une origine story respectueuse d’Harley, d’Ivy et du Joker,
- Pour les jeunes, les adultes… pour tous !
- On veut en lire PLUS !
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