[25 ans Batman TAS] Batman The Animated Series : Les origines
Publié le 06 septembre 2017 par Pelli
Lorsqu’on demande à de nombreux fans de comics comment ils ont été plongés dans cet univers, la réponse qui revient le plus souvent est Batman : The animated series (abrégée Batman : TAS). Série mythique, elle reste encore très présente dans le cœur des fans et un excellent moyen de se mettre aux récits sur le Chevalier Noir et d’aborder en douceur le monde des comics.
En 1989 sort sur grand écran Batman, de Tim Burton mettant en scène Jack Nicholson, Michael Keaton et Kim Basinger. Le film connaît un énorme succès à travers le monde. Souvent, lorsqu’un film connaît un tel triomphe, il n’est pas rare de voir apparaître, dans les années qui suivent, une adaptation en dessin animé, que le film soit adapté ou non au public enfantin (que vise généralement l’animation américaine).
Warner Bros décide alors de produire une série animée autour du justicier de Gotham City. Plus question de faire de Batman un personnage de pacotille comme dans la série humoristique des années 60 ou de lui faire vivre des aventures gentillettes dans un dessin animé aux couleurs improbables comme l’avait fait Hanna-Barbera dans les années 70 et 80. La série animée devra à la fois plaire aux adultes et aux plus jeunes comme pour le premier Batman de Tim Burton.
Batman TAS est créée par Bruce Timm, Paul Dini, Alan Burnett et Eric Radomski. Lorsqu’il apprend l’existence du projet de la série animée Batman, Bruce Timm propose des personnages épurés qui enchantent tout de suite Jean McCurdy (présidente de Warner Bros Animation de 1989 à 2001). Elle lui demande alors de réaliser avec Eric Radomski un pilote de deux minutes. Celui-ci remporte l’unanimité et la série est lancée.
Batman TAS surfe sur le succès des films de Tim Burton. Même si l’équipe créative souhaite se détacher du film, Timm et Radomski se retrouvent contraints de se baser sur l’univers des films de Burton, sans localisations spatiales ni temporelles, incorporant des éléments “rétro” tel que les intertitres en noir et blanc, les blimps de la police et des couleurs “vintage”, partiellement inspirées du Superman des années 1940 ainsi que des films noirs.
Par leur volonté de faire une série plus sombre, les producteurs ont repoussé les limites du dessin animé d’action. En effet, ce fut le premier dessin animé de ce genre à montrer explicitement des coups de feu, ainsi que le héros frappant ses ennemis; au niveau esthétique, cette obscurité fut accrue par les nombreux décors peints sur du carton noir. Cette combinaison entre film noir, Art déco et des techniques dessinées typiques aux comics des années 1960-70 fut surnommée « Dark Déco » par les producteurs. Son générique initial est tiré d’une variation de la musique écrite par Danny Elfman pour le film (le générique sera par la suite modifié par Shirley Walker tout en restant dans le même style).
Les premiers épisodes débarquent sur Fox TV en septembre 1992. Bien qu’elle soit finalement destinée à être diffusée en “access prime-time” (soit en fin d’après-midi), la série voit plusieurs de ses épisodes diffusés en soirée avec succès. Non seulement la série fera monter d’un cran toute la production animée américaine, mais elle connaîtra surtout une réussite à la fois publique et critique. Reprenant les meilleurs éléments de tout ce qui avait été produit jusqu’ici autour de Batman (télévision, films et surtout comics), la série offre de superbes scénarios avec un ton à la fois divertissant et adulte. Les personnages sont également bien écrits et leur psychologie approfondie les rend aussi exceptionnels que terriblement humains.
La série fut la première de l’univers DC, connue sous le nom de “DC Animated Universe” ou parfois sous celui de “Diniverse“, en référence au producteur et scénariste Paul Dini. La clef du succès artistique de la série est la redéfinition des personnages classiques, rendant hommage à leurs précédentes représentations tout en leur donnant une nouvelle force dramatique. Des méchants tels que Double-Face (dont le rôle fut offert à Al Pacino qui refusa) et le Chapelier fou, ainsi que le héros Robin (pas encore apparu dans les films et ici dépeint en collégien), en sont la preuve. Aussi, la série redonna vie à des personnages oubliés, comme le Roi du Temps. Le meilleur exemple d’un de ces “changements dramatiques” est Mr. Freeze : Batman, la série animée l’a transformé du cliché du savant fou en personnage tragique dont l’aspect glacial cache un amour maudit et une froide furie vindicative. Une partie de sa tragédie est plus tard reprise dans le film Batman et Robin, bien qu’une grande partie du drame ait été perdue avec la résurrection du scientifique fou, adepte des jeux de mots. L’innovation la plus célèbre de la série reste l’assistante malchanceuse du Joker, Harley Quinn, qui est devenue si populaire qu’elle a été intégrée dans les publications papier DC Comics, mais elle n’est pas la seule, l’officier Renee Montoya sera elle aussi intégrée aux comics.
Ainsi, le succès de Batman : la série animée est tel que la série reste encore très présente aujourd’hui dans le cœur des fans et a inspiré une flopée de créateurs et de productions. Possédant d’innombrables qualités, elle est devenue ce que l’on pourrait appeler « une série mythique».
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Le seul est unique défaut de cette série, c’est qu’ils auraient dû aller jusqu’à 100 épisodes car il y avait encore matière à raconter
Oui ça aurait été super (car on aurait eu droit à quelques épisodes supplémentaires ^^) mais ça reste anecdotique 🙂