Batman : The dark prince charming, Tome 1 – La review
Publié le 08 novembre 2017 par Aliénor Drake
Synopsis
Une petite fille est kidnappée par le Joker, ce qui contraint Batman à une course contre la montre pour la retrouver, d’autant plus que la mère de cette enfant affirme que Bruce Wayne en est le père…
Scénario et dessins : Enrico Marini
Publié le : 03 novembre 2017
Nombre de pages : 72
Prix : 13.99 €
Marini aime les chauves-souris. Dans Rapaces (2001) qu’il a dessiné, les protagonistes sont des sortes de vampires. Et, drôle de coïncidence, lors de la 1ère scène de crime de cette série, un policier se gausse sur le criminel : “On devrait rechercher un type avec une cape ! Ou des ailes de chauve-souris !”
Et voilà, c’est fait ; la chauve-souris, Marini l’a trouvé. On vous en parlait déjà dans une précédente présentation réalisée par Batsi, c’est la toute première fois que notre héros est “adapté” en bande-dessinée franco-belge chez Dargaud. Et pour ma part, je trouve que c’est parfaitement réussi.
Un scénario à la fois classique et audacieux
La narration tient bien la route, c’est captivant, il n’y a pas de temps mort. Ce qui surprend, c’est d’abord l’absence d’évocation de la mort des parents de Bruce Wayne. D’ordinaire, chaque nouvel auteur qui s’approprie Batman nous donne sa vision de la mort de ses parents. Or, Marini ne nous offre pas sa version de l’acte fondateur de la légende. Et ça ne nous manque pas, d’autant plus que le volume est très court : il va à l’essentiel et ne s’embarrasse pas de détails.
Le scénario est tout simple et classique : le Joker a enlevé une enfant, afin d’attirer Batman à lui. Mais Marini y ajoute une bonne touche personnelle : cette enfant est, paraît-il, une fille cachée de Bruce Wayne ! De fait, on retrouve la question traditionnelle que se pose Batman à propos du Joker : sait-il que le milliardaire et le chevalier noir ne font qu’un ? Ou se doute-t-il simplement qu’en enlevant la fille supposée de Bruce, Batman viendrait à la rescousse de son “allié” ?
Les conséquences en sont désastreuses pour Batman : il panique à l’idée qu’une enfant (et peut-être la sienne) soit aux mains du plus cruel des assassins. Il perd son sang froid, ne se maîtrise plus.
Cependant, Marini a de l’humour et sait détourner les classiques, par exemple quand Jim Gordon vapote, et que Batman lui fait bien sentir qu’il trouve cela ridicule.
Un dessin sublime et subtil
Côté dessin, c’est vraiment très beau. Les traits sont fins, détaillés et élégants. Les couleurs sont caractéristiques et sombres, avec une ambiance tantôt ocre et rouge, tantôt gris-bleue, avec un Joker et une Harley Quinn qui se détachent férocement par leur vert et violet.
Gotham est belle, gothique, on sent l’inspiration de l’auteur par la série animée et l’univers de Tim Burton, notamment pour une superbe double-page où le désespoir du sombre prince charmant se mêle à la vapeur de sa ville.
J’aime aussi beaucoup la façon dont Marini dessine un beau Bruce Wayne désabusé, un Batman déterminé mais en échec, et le Joker, méchant comme il faut dans ses sourires ou ses déceptions. On découvre également une batmobile très stylée.
Pour résumer, j’ai donc vraiment apprécié ce “Dark prince charming” (nouveau surnom offert par l’éternel ennemi) mêlant classique et surprises. Le format, par contre, désarçonne car c’est court : on n’est pas habitué à une aventure aussi brève (même si l’absence de fin nous montre bien que cette histoire est en deux volumes), imposée par le format franco-belge, mais l’action y est synthétique, bien menée, avec un Joker qui tient redoutablement le haut du pavé et un Batman désespéré, menaçant parfois de commettre l’impensable pour retrouver cette innocente petite fille.
J’ai bien hâte de lire la suite et de savoir ce qui pourrait arriver, en espérant que la fin soit inattendue…
Avez-vous pu le lire ? Qu’en avez-vous pensé ?
Les notes
Dessin
Colorisation/Encrage
Note globale
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Et voilà … Le Père-Noël vient de le déposer au pied du sapin… De quoi me régaler donc.. Merci pour l’article 🙂