Batman, un héros de jeux vidéo #2 – Batman : The Caped Crusader
Publié le 16 octobre 2018 par Mathieu
Vous qui parcourez ce blog, vous n’êtes pas sans savoir que notre personnage fétiche ne se résume pas qu’aux comics book. Batman est si grand et si populaire que tout un tas de licences ont vu le jour à travers les décennies que ce soit des jouets et goodies en tout genre, des séries télévisées, etc…
Aujourd’hui, nous continuons notre rétrospective des jeux vidéo consacrés à l’univers du Chevalier noir de Gotham, avec un titre pour le moins étrange :
Batman : The Caped Crusader
Nous sommes alors dans une période sombre pour le chevalier noir. A l’époque, ses apparitions vidéoludiques ne sont pas encore adaptées sur les consoles de salon. Il faudra en effet attendre la sortie de “Batman : The Video Game” sur NES pour avoir droit à une adaptation du chevalier noir sur console, en 1990 pour les américains et les européens.
Le jeu qui nous intéresse aujourd’hui est sorti 2 ans auparavant, en 1988, sur plusieurs supports appelés à l’époque des “ordinateurs personnels” (PC, ça vous dit encore quelque chose en 2018 ?) : Amiga, Amstrad CPC, Apple II, Commodore 64, MS-DOS, ZX Spectrum ! Le jeu était également disponible sur des PC plus classiques, mais dont la vocation n’était pas de jouer. Le résultat de cette adaptation est vraiment catastrophique, tant les ordinateurs de l’époque avaient de faibles composants.
Parmi toutes ces adaptations, je vais vous parler aujourd’hui de la plus réussie : la version Amiga 🙂
Deux scenarii pour le prix d’un
Ce jeu, édité par Ocean et développé par Special FX Ltd., est du style action/aventure. Sa première originalité est de nous proposer deux histoires totalement indépendantes. Ainsi, sur l’écran d’accueil du jeu, vous avez l’opportunité de choisir l’histoire que vous souhaitez suivre en pressant soit la touche “F1” soit la touche “F2”. Dans la première, A bird in the hand, l’ennemi est le Pingouin qui a décidé d’envahir le monde avec des robots pingouins. Dans la seconde histoire, intitulée A fete worse than death, votre mission est de retrouver Robin. Ce dernier a en effet été kidnappé par le Joker, un peu à la façon de Peach par Bowser dans la série “Super Mario Bros.”. Une fois l’histoire sélectionnée, vous retrouvez un Batman dans son costume aux allures des années 80, tout de bleu vêtu.
Toutefois, malgré ces deux histoires, le jeu se termine en moins de deux heures, ce qui est très court !
Un gameplay faisant référence aux comics
C’est là que se trouve la plus grande originalité de ce jeu ! De fait, lorsque vous traversez une case, vous êtes plongé directement dans une nouvelle qui prend place par-dessus la précédente. Aussi, il vous est demandé de switcher régulièrement entre le menu permettant à Batou d’interagir avec les objets (pour réparer l’ordinateur, utiliser des clés pour ouvrir des portes, utiliser des armes, prendre un remède pour récupérer de la vie, etc.) et les phases d’aventure, ce qui a pour incidence de ralentir le rythme de l’action. Au-delà de ça, le jeu est riche en exploration, nécessaire à la recherche d’objets utiles et permettant au Chevalier noir de Gotham de mener à bien sa mission. Seul la faible variété d’ennemis dessert le jeu en le rendant un peu trop redondant. De plus, les ennemis ont tous la même façon de se mouvoir, qu’ils soient de simples sbires ou des boss.
Ceci dit, Batman n’est pas en reste ! Car s’il a accès à un large panel d’objets, les armes s’avèrent moins efficaces que ses points. Il est donc conseillé d’utiliser le combat au corps à corps pour une progression plus efficace dans les niveaux. Enfin, et c’est là qu’est le GROS POINT FAIBLE de ce jeu : l’intelligence artificielle est bidon ! Les ennemis parcourent la case de façon linéaire, et ne vous attaqueront uniquement que si vous vous trouvez dans leur champ de vision.
Des graphismes dignes de Batman
Les graphismes de ce jeu sont très soignés pour l’époque. Il suffit de comparer les versions Amiga et Commodore 64 pour s’en apercevoir.
La version Amiga est, sans aucun doute possible, celle qui a le mieux vieillit parmi la pléthore des versions de ce jeu. Même si le gameplay du jeu serait à remettre à jour, il est très agréable de parcourir cet univers à la fois sombre grâce à l’ambiance instaurée par les décors de fond coloré par la folie et l’univers de nos deux malfrats. Si les sbires ont tous le même design, il faut reconnaître que ceux du Pingouin et du Joker reflètent à merveille leurs différentes apparitions dans les comics de l’époque.
En bref…
S’il est clair qu’il n’est pas le jeu le plus fun ni le mieux réussi du Batverse, Batman : The Caped Crusader a eu le mérite de véritablement lancer la carrière vidéoludique du Détective, après un premier épisode pour le moins passable.
- Des graphismes réussis pour l’époque, encore appréciables aujourd’hui.
- La présence du Pingouin et du Joker, fidèles à leurs apparences des comics des années 80.
- L’exploration à travers les niveaux qui donnent à Batman ce coté détective.
- L’intelligence artificielle minable.
- La durée très limitée de ce jeu.
- La seule musique du jeu.
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