Injustice : Les dieux sont parmi nous, année 3 – la review
Publié le 20 avril 2018 par Aliénor Drake
Je continue l’excellent cycle Injustice en m’attaquant aux tomes 5 et 6, qui se déroulent durant la troisième année de pouvoir de Superman. Vous pouvez consulter les 1ères reviews ici et là.
Après deux longues années de guerre opposant les forces alliées de Superman et le corps des Green Lantern, le conflit a pris fin. Non sans déplorer quelques victimes. Des morts que John Constantine ne laissera pas impunies. En unissant l’équipe de super-héros menée par Batman à plusieurs puissances magiques alors isolées, il espère bien mettre l’Homme d’acier hors jeu, une bonne fois pour toutes.
Review des tomes 5 et 6
Scénario : Tome Taylor
Dessin : collectif
Nombre de pages : 2 volumes. 144 pages (t. 5), 184 pages (t.6)
Prix : 15.50 (t. 5), 17.50 (t. 6)
Une année pas comme les autres
L’année précédente n’a pu déterminer de vainqueur. Superman a achevé le corps des Green Lanterns, mais le camp de Batman détient Cyborg, Flash et Robin. Nous avons également découvert un traître dans l’équipe de l‘Homme d’acier.
Cette année sera différente. Batman est remis de son dos brisé, mais n’est pas non plus au top de sa forme (du moins, au début du récit) et l’est encore moins moralement : des alliés son morts et il a assisté au désastre sans rien pouvoir faire. De plus, le personnage central de cette histoire n’est plus Superman ou Batman : c’est
Constantine, le célèbre magicien anti-héros, qui excelle surtout dans l’art de la manipulation. On lui découvre une fille, menacée par le règne de l’Homme d’acier et par l’arrivée du démon Trigon : c’est ainsi qu’il en vient à choisir son camp et souhaite se joindre au “plus grand détective du monde” : cette qualification qu’il prononce donne lieu à une surprise pleine d’humour pour tout fan de comics, puisque tout le monde pense bien sûr qu’il s’agit du Chevalier noir, qui en plus “se cache, après tout ce qui s’est passé”, et qui “[n’] apprécie pas” Constantine, percevant clairement qui il est. Je vous laisse à votre lecture pour deviner avec qui, en réalité, le magicien souhaite s’entretenir…
De fait, toute l’intrigue se noue autour de Constantine plus que des deux super-héros ennemis. D’autres personnages font leur apparition. Le Spectre et Swamp Thing rejoignent le camp de Superman, Ragman et Deadman celui de Batman. On assiste même avec joie à la réapparition (pas sous sa forme vivante…) d’un personnage tué au début de l’intrigue ! Ce qui donne lieu à un émouvant moment de confession…Enfin, des personnages prennent de l’importance, comme Shazam.
Batman et Constantine : tout est relation de confiance
Constantine a donc un plan : il souhaite protéger sa fille, coûte que coûte ; l’objectif est de mettre Superman hors d’état de nuire, voire plus si nécessaire.. L’équipe de Batman est coincée, il décide donc d’enlever Raven afin d’attiser la colère de son père, Trigon, et de la retourner contre le dictateur (mais il cache, derrière ce plan, un autre objectif…). Tout le monde se réfugie chez Jason Blood, alias Etrigan, ce qui ne les empêche pas d’être sauvagement attaqués par Le Spectre et de voir leur mort venir. Constantine, exerçant son art de la manipulation, humilie Batman (“Regarde-toi, tu peux à peine marcher. […] Tu ne sers foutrement à rien”), et lui fait voir que, s’il est physiquement brisé, il peut encore user de son cerveau et être craint de ses ennemis.
Une certaine relation de confiance s’instaure alors, ce qui peut surprendre les fans les plus assidus du Chevalier noir : celui-ci n’accorde sa confiance en personne, et encore moins envers un individu qu’il sait manipulateur…de fait, la fin révèle la vraie nature du magicien, au grand désarroi de la chauve-souris. Je trouve que cette relation manque donc parfois de crédibilité. En revanche, John Constantine se révèle être toujours aussi intelligent et lucide sur la nature humaine, en témoigne sa leçon de morale à Batman vis-à-vis de cette guerre qui devient personnelle : “Vous mériteriez tous les deux un bon coup de pied dans les couilles”.
En même temps que Constantine ouvre les yeux à Batman sur les possibilités qui s’offrent à lui, Superman se trouve en mauvaise position et cet épisode lui permet également de remettre en cause ses actions et sa façon d’agir. Victime de Constantine et Ragman, puis du redoutable Mr. Mxyztplk (l’un de ses pires ennemis) et enfin de Trigon, il sort épuisé de l’histoire.
Conclusion
Cette année marque donc une évolution dans le conflit qui oppose l’orphelin au fils de Krypton. L’un a été gravement affaibli physiquement et voit sa façon d’agir remise en cause, tandis que l’autre a compris l’erreur de s’être embarqué dans une vengeance personnelle. C’est donc une année charnière (elle se situe d’ailleurs au milieu du cycle), qui augure de gros changements conduisant au dénouement final. Même si ces 2 tomes sont de bonne qualité, j’ai moins aimé que les précédents. Il manque un peu de tension et de suspens.
Au niveau du dessin, peu d’évolution cependant. Miller est toujours là, ce qui me dérange encore. C’est un avis personnel, mais je n’arrive pas à l’habituer à son dessin que je trouve particulièrement maladroit. Heureusement, il n’est pas le seul dessinateur dans les deux tomes.
Et vous, avez-vous aimé cette année 3 ? N’hésitez pas non plus à consulter l’avis d’Alexandra sur Injustice : ground zero
Les notes
Dessin
Colorisation/Encrage
Note globale
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