[Podcast] Bat-Talk #17 : Batman Trois Jokers tient-il toutes ses promesses ?
Publié le 15 octobre 2021 par Nico
Notre nouveau podcast dédié aux fans de Batman est disponible ! Le sujet du jour nous permet de revenir sur Batman Trois Jokers.
Synopsis
Le secret du pire ennemi de Batman est enfin révélé : il n’existe pas un mais trois Jokers. Le Clown, le Comique, le Criminel : chacun à sa manière, ces malfaiteurs au sourire carnassier ont infligé à Batman et à ses alliés des blessures tant physiques que psychologiques. Au moment où l’on retrouve des cadavres rappelant la première affaire du Chevalier Noir contre sa nemesis, Batman, Batgirl et Red Hood mènent l’enquête pour découvrir lequel des Trois Jokers est l’original… ou s’il existe vraiment. Mais le temps est loin d’avoir guéri toutes les blessures et la confiance entre les trois justiciers est, elle, passablement entamée…
- Scénario : Geoff Johns
- Dessins : Jason Fabok
- Publié le : 01 Octobre 2021
- Nombre de pages : 176 pages
- Prix : 18€
- , chez Comics-Zone ou sur Amazon
Aliénor Drake, Pelli, Siegfried, et moi-même vous présentons ce nouveau podcast sous la forme d’une maxi-review du comicbook Batman Trois Jokers paru chez Urban Comics le 1er Octobre 2021 !
Un podcast découpé en deux parties :
- 00:00 Critique sans spoilers,
- 31:03 Critique AVEC spoilers.
Comme d’habitude, nos podcasts sont disponibles sur YouTube (vidéo ci-dessous), Spotify, Deezer et Podcloud.
Bonne écoute et n’oubliez pas de nous donner vous aussi votre avis sur Batman Trois Jokers dans les commentaires ci-dessous 😉
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Moins bof et inutile que ce que certains penseraient, de manière abrupte.
Évidemment, Batman pour Geoff Johns, ce sont toujours des arcs courts, concentrés, contrairement à ses autres travaux sur ses chouchous Superman, Aquaman, Flash, Green Lantern, JSA – puisque Batman n’a pas besoin qu’on mette plus la lumière sur lui.
Et ça ajoute peu, tout en explorant le personnage sous des angles auxquels on n’avait pas encore pensé.
Ainsi, cet opus, en plus de tenir parole en développant cette idée des Trois – logique, et limitant ainsi les multiples réinventions que s’autorise régulièrement le vilain…
Cet opus donc joue sur un combo assez rare, composé de Bruce, Barbara et Jason (trois face à trois, c’est « carré »)…
A une atmosphère noire de chez noire dans les dessins… Des dessins faussement figés, avec quelques subtilités minimes, même pour un Jason (!) Fabok à la planche…
Poursuit les obsessions de Johns à savoir donner un emblème sur fond jaune pour Batman (comme Superman, signe de lumière), faire en sorte que les héros gardent leur look le plus populaire et pas le plus « à la mode », ne pas faire l’impasse sur leur maturité ou instabilité.
Et nous présente un vieux Joker impressionnant.
Bien entendu, Joker oblige, tout a l’air vain, vite oublié… Ce qui est n’est pas trop vrai.
C’est juste qu’il n’en fait pas des tonnes avec les quelques idées qu’il pose, y compris les « Joker zombies » (pas de Spoiler, pas de soucis).
Batman y a droit à un « cadeau », lui permettant de solder l’une de ses obsessions et de devenir moins torturé (même si la transformation de « vous savez qui » aurait été interressante à développer pendant un temps).
Les graines d’un rapprochement rédemptif pour Barbara et Jason sont plus ou moins posées.
Et le petit twist final est loin d’être gratuit…
Mais par contre il est sacrément roublard puisque ça change du tout au tout le sens de ce qu’on voit dans Darkseid War
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SPOILER
Ainsi, quand Batman pose ses questions sur Chill et le Joker, c’est en fait pour tester le fauteuil Moebius car il connaît déjà les réponses… Sauf que le statut actuel du Joker a entre-temps changé, d’où son étonnement à l’énoncé des Trois.
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Ce faisant, Johns ne fait qu’étendre certaines choses que Alan Moore a posé de façon cavalière et précipitée dans The Killing Joke (l’auteur n’étant lui-même pas complètement satisfait), accentuant le reflet déformé entre les deux ennemis intimes. Tout comme il a su aller au delà du postulat des Watchmen en lui faisant faire une boucle bien plus complète dans Doomsday Clock.
Ce n’est ni brillant ni unique… Mais ça fait moins illusion, et c’est fidèle totalement à l’idée qui sous-tend le vilain : être insaisissable du début à la fin.