Review de Batman Rebirth Tome 8 : Noces noires
Publié le 05 juin 2019 par Nico
Enfin, nous voilà devant l’histoire du mariage entre Batman et Catwoman ! Depuis le temps que l’auteur nous avait promis l’arrivée de cet événement chez DC… que vaut ce 8ème tome paru chez Urban Comics et comprenant le fameux Batman #50 ? Voici sans plus attendre mon avis sur le bat-mariage 😉
Synopsis
Pour le Chevalier Noir et la Féline cambrioleuse, l’heure est enfin arrivée.
Il est temps pour Batman et Catwoman de s’unir officiellement. Mais pourront-ils laisser de côté une vie de combat, de liberté mais aussi de solitude et former ensemble un couple inébranlable ? Car, dans l’ombre, déjà leurs ennemis fomentent la perte des deux amants, et qui sait si leurs propres doutes ne causeront pas la perte de leur histoire commune.
- Scénario : Tom King
- Dessins : Mikel Janin, Joëlle Jones & Lee Weeks
- Publié le : 17 mai 2019
- Nombre de pages : 208
- Prix : 19€
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Mariage à Gotham, mariage heureux ?
Tout d’abord, je tiens à préciser qu’il va être difficile de parler de cet ouvrage sans évoquer dans les grandes lignes le final du mariage… Alors si vous ne souhaitez rien savoir du tout du mariage avant de le lire, je vous invite à simplement lire la fin de cette review (conclusion et notes) où je m’efforcerai de ne donner aucun indice sur l’issue du mariage tout en vous partageant mon avis général sur le récit.
VOUS ÊTES PRÉVENUS !!! 🙂
L’arrivée du mariage a été l’occasion pour DC Comics de faire participer de nombreux artistes sur le numéro. Plus qu’une simple participation, l’auteur les intègre parfaitement dans son récit d’une façon habile. En effet, on nous en met plein la vue avec ces superbes planches et l’auteur s’en sert pour présenter les mots délicats que semblent s’adresser par écrit les deux futurs mariés. C’est original et terriblement efficace.
En revenant sur l’histoire commune des héros, Tom King nous propose une nouvelle fois de découvrir pourquoi le mariage entre Catwoman et Batman était inévitable. Les deux héros étant mutuellement raccrochés l’un à l’autre depuis leurs débuts il y’a presque 80 ans. Comme dans l’excellent Batman : À la vie, à la mort, Tom King prend un malin plaisir à s’amuser avec la continuité des personnages tout en retraçant le parcours commun de Batman et Catwoman. Cette utilisation de l’histoire des personnages emmène un mélange de modernité et de classique rondement mené par l’artiste. Un exercice qu’il semble maîtriser à la perfection !
Avec l’arrivée du mariage, le personnage de Catwoman prend un rôle majeur dans le récit… Bien plus que l’on pourrait le penser de prime abord. Tout d’abord parce que l’ouvrage s’ouvre sur un chapitre qui lui est consacré et dans lequel la chatte part à la recherche de sa robe de mariée. L’occasion est belle de se rendre compte que Catwoman n’a pas perdu tous ses instincts de voleuse ^^
Mais aussi car l’auteur lui permet de s’affirmer de plus en plus. On y découvre (si nous ne l’avions pas déjà remarqué) que Selina a un énorme caractère et sait ce qu’elle veut. En tout cas c’est ce qu’elle pense… Car le récit va également la mettre en face de ses responsabilités ! Un mariage, ce n’est pas anodin… Surtout à Gotham et avec le personnage qui est l’emblème de la ville : Batman.
En effet, si on considère que le malheur de Batman est son carburant. Cela veut-il dire que si Bruce Wayne est heureux, Batman cessera d’exister ? Voilà le genre de questions auxquelles Selina doit faire face et auxquelles elle devra apporter une réponse franche et définitive.
Comme à son habitude, Tom King maîtrise à la perfection les dialogues de ses personnages et sait y faire passer des émotions, aider en cela par les dessins de ses fidèles compagnons : Joëlle Jones et Mikel Janin.
Malgré tout, il faut bien avouer que si les émotions sont au rendez-vous, c’est avec une certaine amertume que nous terminons l’histoire du mariage. Cette dernière nous laissant comme un goût d’inachevé…
Urban Comics profite de la publication de ce récit pour nous proposer un numéro de Batman : The Brave & The Bold (N° 197) daté d’Avril 1983. Un récit qui a inspiré quelques cases du récit de Tom King et qui reprend aussi la belle histoire d’amour qui unit le Chat et la Chauve-souris.
La dépression de Bruce Wayne
La deuxième grosse partie de cet ouvrage se déroule après le mariage. On y découvre une histoire étonnante, dans laquelle Bruce Wayne participe en tant que membre du jury au procès de Mr Freeze. Au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire, on peut se rendre compte de la détresse psychologique dans laquelle se trouve Bruce Wayne (et Batman ^^). Car oui… Bruce Wayne est en pleine dépression !
Il est bon de noter que c’est assez rare de le voir dans cet état, en tout cas, il est très rare de le voir aussi dépressif… Et encore une fois l’auteur arrive parfaitement à transmettre aux lecteurs les émotions qu’éprouvent les personnages. C’est vraiment un domaine dans lequel Tom King est à l’aise et ça se ressent.
Comme Batman n’est plus en mesure de s’occuper de la ville, c’est Dick qui a repris le costume. Mais cela est très secondaire dans le récit, qui s’attache vraiment à nous présenter le procès de Mr Freeze, et surtout les débats qui animent les membres du jury. Afin de rendre un verdict, les membres du jury doivent se mettre d’accord sur une décision à l’unanimité : “Coupable” ou “Non “coupable”.
Tous les membres du jury sont d’accord dès le départ pour déclarer que Mr Freeze est coupable des trois meurtres dont il est suspecté grâce aux preuves relevées par Batman, sauf un… Bruce Wayne !
L’auteur reprend l’idée d’un chef d’oeuvre du cinéma américain intitulé “Douze hommes en colère”. Si vous n’avez pas encore vu ce film de 1957, je vous encourage vivement à le visionner 😉
Bruce Wayne prend chaque chef d’accusation dont fait l’objet Mr Freeze et expose ses doutes qui l’habite sur chacun d’entre eux. C’est également une bonne manière de montrer aux lecteurs que Batman n’est pas celui que l’on pense… Il n’est pas tout puissant et Bruce Wayne cherche même à rabaisser son alter-ego en tentant de prouver que ce dernier est incompétent, incontrôlable et violent…
Vous l’aurez compris, le dialogue est au centre de ce récit, qui nous propose très peu d’action. Les dessins sont assurés ici par Lee Weeks, dont la dimension dramaturgique de ses traits n’est plus à démontrer 😉
Conclusion
C’est avec une légère touche de déception que l’on découvre la fin de l’histoire du mariage de Batman. Pas tant dans sa réalisation, qui est maîtrisée d’une main de maître par Tom King, mais plus pour sa conclusion qui saura tout de même être un tournant majeur dans le run Batman de Tom King. À côté de cela, l’artiste nous propose un nouveau récit où les dialogues et les émotions sont au coeur de l’histoire, un domaine dans lequel l’auteur est passé maître.
Visuellement on en prend plein les yeux avec la participation de très nombreux artistes, qui ne gâche en rien le travail de Mikel Janin et Lee Weeks 🙂
Une excellente lecture que je vous encourage vivement de découvrir, surtout si vous savez apprécier les récits dans lesquels les dialogues et les émotions des personnages passent au premier plan.
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