[80 ans Robin] Review de Batman : Un Deuil dans la Famille
Publié le 01 mai 2020 par Alexandra
Batman : Un deuil dans la famille est un classique et est aujourd’hui considéré comme un indispensable. Dans ce comics, vous trouverez deux arcs contant l’histoire de deux Robin : Jason Todd et son décès, puis l’arrivée de Tim Drake dans la bat-family. Voyons ce que ça donne ! 🙂
Synopsis
Jason Todd, le deuxième Robin, retrouve la trace de sa mère, disparue depuis des années. Mais, au tournant, l’attend également le Joker, le pire ennemi de Batman… Le Chevalier Noir va connaître l’une des heures les plus tragiques de sa carrière. Un Batman peut-il poursuivre sa lutte sans un Robin à ses côtés ?
- Scénario : Jim Starlin, Marv Wolfman
- Dessins : George Pérez, Jim Aparo
- Publié le : 26 Avril 2013
- Nombre de pages : 296 pages
- Prix : 22.50€
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Vous le savez maintenant, nous célébrons les 80 ans de Robin cette année ! Alors comment ne pas vous parler d’un récit mythique concernant le fidèle acolyte de Batman ? 🙂
Ce comics fait débat entre ceux qui ne sont pas fans du traitement fait par Jim Starlin et ceux qui l’adorent. Bien évidemment, si j’ai décidé d’en faire la review aujourd’hui c’est que j’en suis fan ! Tant par ce dessin old school qui me touche tout particulièrement que par la force et la brutalité que le récit me procure.
Classique mais surprenant
Jim Starlin nous offre dans la forme un récit très classique ! Restant sur du fondamental avec l’aspect détective de Batman, et une enquête en somme assez simple. Nous retrouvons auprès de lui le second Robin, Jason Todd, successeur de Dick Grayson. On en apprend plus sur ce jeune garçon qui, il faut bien le dire, n’est pas des plus sympathiques. Il est bien différent du virevoltant Dick, vous ne trouvez pas ?
Jason est perturbé et est lui aussi dicté par une quête de vengeance suite à la mort de ses parents. Il va apprendre que sa mère biologique est en vérité encore vivante et va donc essayer de la retrouver.
En parallèle, nous suivons le Joker dans sa démence despotique, préparant un acte terroriste. Notons que sur ce point, je suis assez surprise de l’utilisation du Joker. Il est relégué dans ce récit à un terroriste de bas étage car nous savons dès le départ que Batman l’attrapera. De plus, l’idée du “terrorisme” me dérange car si le Joker est un malade, je le vois mal s’empêtrer dans des conflits géo-politiques…
Néanmoins, le Joker est là pour une seule et unique raison : il sera le tueur du second Robin !
Lorsque arrive le moment où le Joker attrape Jason, on comprend… On le sait d’autant mieux en suivant Batman, alors à la recherche de Robin. Il sait que quelque chose de grave se déroule. Ces quelques cases sont marquées d’une tension extrême qui m’a profondément touchée. Connaissant le succès de ce comics, je savais ce qui allait arriver (on le sait tous), le lire est autre chose. Le Joker l’a fait, il a tué un Robin, il a blessé à vie Batman !
De ce fait, comment ne pas vous citer cette couverture, superbe et poignante : Batman portant dans ses bras le corps sans vie de Jason Todd. D’une part, le dessin somptueux et la colorisation qui détonne avec le thème abordé. Ce bleu pétant dans ce fond noir, avec cette rare occasion de voir Batman accroupi, le dos voûté… abattu.
Le corps sans vie de Jason Todd, un jaune et un rouge beaucoup moins chatoyants, il n’y a besoin d’aucune bulle pour comprendre ce qu’il vient de se produire.
Ce comics nous permet de se poser cette question : est-ce bien raisonnable de prendre un jeune garçon comme assistant ?
Pourquoi Batman ? Pourquoi met-tu leur vie en danger ? Même si cette interrogation n’est pas clairement posée, elle fait sens dans ma lecture. Et la seconde histoire, intitulée Les Morts & Les Vivants, tend à y répondre !
L’arrivée de Tim Drake
Jason Todd est mort. Batman souhaite désormais être un Chevalier Noir solitaire. Plus de compagnon de route, la douleur est trop vive.
Nous retrouvons Batman et Double Face dans un jeu de piste intriguant. Au scénario Marv Wolfman qui est aussi le créateur de Tim Drake, le troisième Robin. Ce récit raconte avec subtilité la rencontre entre Tim et Dick Drayson. Une belle histoire où le jeune Timothy comprend que Dick Grayson a été le premier Robin. Il veut lui envoyer un message et lui dire qu’il voit toute la peine de Batman à être seul et sans assistant. Selon lui, Batman doit et a besoin de Robin. Vous l’avez compris, Tim Drake est très intelligent. Il a déduit seul (et à l’âge de neuf ans) l’identité de Batman et des deux premiers Robin.
Dick comprend qu’il a affaire à un garçon plein de talent mais reste quand même suspicieux (en même temps, quand tu as fait l’école “Batman” c’est normal !). Batman va, lui aussi, faire la connaissance de Tim. Deux rencontres qui mêlent à la fois la méfiance, la gentillesse et le sens du devoir.
Ce récit est essentiel pour comprendre Tim Drake aujourd’hui : il n’a pas nécessairement besoin d’être Robin. Son idée principale était d’aider Batman et de vouloir faire le bien. Pas de vengeance, pas de parents décédés (à ce moment-là…), c’est ce qui le rend intéressant à mes yeux. Il enfilera finalement le costume par un malheureux concours de circonstances. Il prouvera sa valeur et n’hésitera pas à tenir tête à Batman pour pouvoir être à son tour le nouveau Robin.
Conclusion
Vous l’avez compris il y a dans ce comics deux histoires autour des jeunes acolytes accompagnant Batman dans sa croisade à Gotham.
Batman : Un deuil dans la famille est un classique et se doit d’être lu au moins une fois. Tant pour les dessins signés Jim Aparo que pour la force scénaristique apporté aux différents Robin. Entre la mort de Jason Todd et la naissance de Tim Drake comme nouveau compagnon de Batman, ce récit apporte de nouvelles pistes de réflexion sur la lourde charge d’être un Robin…
- La mort de Jason : un choc,
- Un nouveau Robin étonnant,
- Un dessin sublime.
- Un récit en somme très simple,
- Le traitement du Joker laisse à désirer.
On reste connecté ? 🙂
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Je n’aime vraiment Death in the Family, comme tu le liras sans doute 😉 D’accord avec toi d’ailleurs pour admirer l’idée du Joker tuant un Robin, et déplorer que malgré ce sommet tragique, le prince du crime n’ait guère dans cette histoire la fonction que d’un « terroriste de bas étage »… avant de rencontrer Khomeini. Une accumulation de bizarreries, parfois sauvée par quelques dessins d’Aparo, mais qui dans l’ensemble ne suffisent pas… Si au moins Robin avait été tué POUR infliger à Batman cette blessure et réfléchir à nouveau à sa vocation ! Mais même pas, Starlin voulait juste tuer Todd et quitter le run, laissant à d’autres le soin d’exploiter plus ou moins mal son deuil, donc j’admire l’impact que le décès peut avoir sur la continuité sans du tout le porter au crédit de ce comics en particulier. Heureusement, l’introduction de Tim Drake est l’une des histoires les plus solaires de ces années quand même en demi-teinte pour le chevalier noir ! On a tout de suite envie de l’aimer, et jusqu’à ce qu’il mette la tenue, sa lutte pour réhabiliter la fonction de Robin (sous le visage de Dick puis le sien) est assez merveilleuse 🙂 Du coup je n’aurais vraiment pas su donner une seule note à ces deux aventures en même temps, bravo pour ton courage à le tenter !
Bonjour,
Article très utile qui m’a permis de découvrir les débuts de Tim Deake qui est selon moi le meilleur Robin et dont les récits sont peu publiés en France.
Merci
Batman Detective Comics par James Tynion IV fait aussi un bon travail avec Tim Drake si tu veux 😉