Review de Harleen par STJEPAN ŠEJIĆ
Publié le 03 juillet 2020 par Alexandra
Harley Quinn en a vu beaucoup des histoires ! Parfois bonnes, parfois moins. Née dans la série animée Batman TAS en 1992 et développée dans le comics Mad Love, elle renaît sous les mains de Stjepan Šejić avec Harleen. Oui, les mots sont forts tant ce récit m’a bouleversé. Mais pourquoi ? C’est ce que nous allons voir !
Synopsis
Après des études mouvementées qui ont entamé sa confiance en elle, la jeune psychologue Harleen Quinzel pense enfin avoir décroché le poste de ses rêves en étant embauchée à l’Asile d’Arkham afin d’apporter son soutien et son expertise aux plus grands criminels de Gotham.
Mais il est un être au sein de cet asile qui va à la fois faire chavirer son esprit et son coeur : le Joker ! Petit à petit, Harleen va se laisser séduire puis sombrer dans un abîme de folie y laissant à tout jamais son innocence et ses illusions perdues.
- Scénario : Stjepan Šejić
- Dessins : Stjepan Šejić
- Publié le : 12 Juin 2020
- Nombre de pages : 224 pages
- Prix : 19€
- Commander sur Bubble BD , chez Comics-Zone ou sur Amazon
Qui est cette Harleen ?
Oublions deux secondes Harley Quinn pour se concentrer sur la psychiatre. J’attendais ce point de vue depuis si longtemps. Alors évidemment il y a des bas, mais l’intention et le travail du scénariste Stjepan Šejić est à saluer !
La psychiatre Harleen
Loin de la folle furieuse Harley Quinn que l’on a l’habitude de voir un peu partout, nous observons ici une jeune femme qui tente de percer dans le métier qu’elle aime : la psychiatrie. Et pas n’importe laquelle.
Harleen Quinzel se passionne par un sujet en particulier : la psychologie des criminels les plus déments et aimerait pouvoir situer et déterminer “le coeur de la folie”. La vie n’est pas simple pour elle, mais elle est motivée par une chose : faire le bien. Et lorsque l’on connaît son futur c’est assez cocasse. Pourtant on y croit, l’attachement à ce personnage est fort puisque l’on suit des tranches de vies très personnelles : le développement de sa thèse, ses rêves et ses cauchemars et l’évolution de ses sentiments.
Tout ceci est correctement écrit avec une justesse, voir une profondeur, qui permet de mieux comprendre cette femme. Un point à relever : le développement de sa thèse est très intéressant et très détaillé dans le récit. A la lecture, on suppose que l’auteur a dû entamer de nombreuses recherches pour écrire et construire le travail d’Harleen.
Harleen se retrouve face à deux personnages que l’on connaît bien et que l’on redécouvre ici, notamment Double Face/Harvey Dent. Sa transformation est subtile et rend hommage à son origin story. Il y a selon moi un vrai respect de l’univers Batman et des personnages qui ressort notamment avec les quelques apparitions de Poison Ivy, sublime par ailleurs. Pareil au niveau d’Arkham Asylum, notamment sur les couleurs et l’ambiance qui s’y dégage, il y a une certaine fidélisation dans le style. Pour Batman, visuellement, ça brille ! Des yeux brillants surgissent dans la nuit avec un corps plutôt imposant. Ça fait son effet en tout cas.
Une “histoire” d’amour
La première histoire d’amour est celle de l’auteur pour Harley. Depuis quelques années, de nombreuses illustrations et planches sont dévoilées sur son compte Instagram jusqu’à ce que DC Comics le contacte. Il a travaillé notamment sur Harley Quinn à plusieurs reprises avec Suicide Squad, Dark Nights Metal et enfin pour finir sur ce fameux récit Harleen. Via Black Label, tout son travail a pu prendre forme dans un comics. Une belle consécration.
Mais, l’heure est arrivée de parler du Joker et Harleen. Bien entendu, nous ne pouvons pas y échapper. Le challenge était élevé d’écrire leur histoire d’amour qui est finalement loin d’en être une. Mais tout n’est pas emmené d’un coup. Peu à peu, Harleen montre ses failles et ses blessures. Prise par son travail difficile, par le contexte du Bien et du Mal et son attirance par son patient : elle sombre peu à peu. Le Joker quant à lui dirige tout ça d’une main de maître. Un Joker très beau, sexy et attrayant qui de prime abord surprend ! Car selon moi, ce dernier ne doit pas forcément avoir une apparence de “beaugosse” exacerbé quant bien même il doit garder cet aspect élégant ( je pense notamment à Jack Nicholson !) Mais via l’écriture de Stjepan Šejić ça prend sens, auteur de récits érotiques, l’aspect sensuel entre Harley et le Joker est SA marque de fabrique. Et ça marche ! Leur relation nous emmène jusqu’à sa transformation en Harley, douce et froide à la fois. La planche est tout aussi sublime qu’effrayante !
Une origin story ?
Mad Love revient sans cesse dans les nombreux articles mentionnant Harleen. Pourtant je n’arrive pas à penser qu’Harleen veut prendre la place ou même égaler Mad Love. Ça n’a rien à voir. Que ce soit au niveau du dessin ou du scénario.
Harleen est une réécriture, une manière de rentrer dans l’univers de Batman, de comprendre le personnage d’Harley Quinn, et même celui du Joker. Même si ce dernier a un aspect beau gosse ténébreux ,qui est selon moi loin de la réalité… Dans cette histoire, tout est cohérent.
Je conseillerais donc Harleen comme porte d’entrée pour comprendre le personnage, sans oublier le comics Mad Love et la série animée de 1992. Je rajouterais même la dernière série animée Harley Quinn, géniale !
Conclusion
Personnel et sensuel, Harleen séduit par sa justesse et son trait délicat. Stjepan Šejić réussit avec brio l’écriture d’une Harley que l’on n’a plus l’habitude de voir. Laissez-vous tenter par Harleen et suivez son histoire ! 😉
- Enfin une belle histoire sur Harley, loin de la série lancée avec les New 52 et Rebirth,
- Un dessin sublime et renversant,
- Un côté sensuel unique.
- Un peu trop bavard sur certaines planches,
- Stjepan Seijic a mis en pause son travail chez DC Comics… quel dommage
On reste connecté ? 🙂
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Bonjour je ne l ai pas encore lu mais cette description me captive et je le mets en haut de ma liste !
Bonsoir Ariel ! Merci beaucoup je suis contente que ma review te motive tu me diras ce que tu en penses ? 🙂 A bientôt !