Review de Flashpoint Beyond

Publié le 06 octobre 2023 par

Prêt à conclure le chapitre Flashpoint débuté il y a plus de 10 ans ?
Prêt à dire au revoir au Batman de Thomas Wayne ?
Prêt à voir la conclusion de la guerre entre les Amazones et Atlantes ?
Prêt à avoir mal à la tête pour ceux/celles qui n’ont pas lu les récits intermédiaires ?
Allez on prend un Ibuprofène et on y va !

Synopsis

LE MONDE DE FLASHPOINT, À l’ORIGINE DU GRAND BOULEVERSEMENT DE 2011, EST DE RETOUR !

Après avoir tout sacrifié pour aider Flash à remodeler l’univers et sauver la vie de Bruce Wayne, Thomas Wayne se réveille dans un monde qu’il croyait disparu. Contraint d’enfiler à nouveau le masque de Batman, il arpente les rues de Gotham à la recherche de réponses. Une quête qui pourrait bien l’envoyer aux quatre coins du monde ; notamment en Europe.

Version audio de la review comics 😉


Autant commencer tout de suite dans le vif du sujet.

Malgré une couverture très alléchante, montrant un Batman féroce prêt à en découdre et l’envie de lire une aventure pleine de violence, je dois prévenir que ce tome est la suite d’une grande saga débutée en 2012 lors de l’avènement du Flashpoint. Pour affiner et comprendre toutes les causes menant ici, il faudra même avoir lu DoomsDay Clock, et le run de Tom King sur Batman.

C’est donc avec un énorme background que se déroule cette histoire.

Sliders (Les mondes parallèles)

Rien ne compte, le mantra de Thomas Wayne

L’histoire oscille entre deux univers, celui de Flaspoint où le Docteur Thomas Wayne, un Batman violent et dur et l’univers “classique” où Bruce Wayne doit affronter les Maîtres du temps.
Principalement, on revient donc dans un univers dystopique où la guerre Amazones et Atlantes est toujours en cours et les derniers méta-humains luttent pour reconstruire le monde. Au sein de Gotham ce n’est pas mieux, un tueur en série sème la peur en assassinant des personnes pour remplacer leurs organes par les mécanismes d’horloge.
Bref un univers où il fait bon vivre.
Évidemment, conscient du caractère éphémère de ce plan d’existence et de la présence d’autres plans, Thomas Wayne n’a qu’une obsession : trouver le moyen de supprimer ce monde cauchemardesque pour effectuer un reboot.
De l’autre côté, le “BatBruce”, va s’emparer, malgré tous les interdits, d’une boule à neige contenant l’univers de Flashpoint, qu’il a dérobé à un Maître du temps. Ainsi, il va se retrouver confronté à eux, mais surtout sur le plan métaphysique.
En effet, tel le chat de Schrödinger, le monde Flashpoint est instable et Batman va tenter de le sauver malgré les choix plus que discutables de son paternel.

Bien que ce côté de l’intrigue reste anecdotique, il reste intéressant même s’il faut s’accrocher pour comprendre et entre-apercevoir les ramifications et conséquences que vont avoir cette histoire dans le futur des publications DC.

Are You Mad ?

un flash grillé pour la 2

Thomas Wayne est-il fou ? Jusqu’où est-il prêt à aller ?
En effet, ce sont les deux questions qui reviennent lors de la lecture de ce tome.
Pour les lecteurs/lectrices de la continuité, nous savons qu’il peut aller très loin (RIP Alfred).
La certitude et le syndrome de dieu propres aux chirurgiens, sont des éléments clés de la psychologie de ce personnage.
Il est persuadé qu’il peut s’extirper de ce monde où rien n’a plus de sens pour lui. Plus rien ne le rattache à ce plan d’existence. Il est convaincu que la fin justifie les moyens et que seuls les résultats comptent. A ce titre on est plus proche d’un antagoniste dont son objectif est la seule chose qui compte.
Ses connaissances et son expérience, vont être utilisées aux dépend de nombreux “héros” dont la seule volonté est de préparer le monde à une future invasion Kryptonienne…

Retour au statu quo

Ne vous détrompez pas, Flashpoint Beyond, est avant tout un récit d’un homme chutant dans une dépression où il emportera bon nombre d’autres personnes avec lui. Il ne parviendra à se raccrocher à son univers que petit à petit durant le récit. Ainsi nous sommes ici dans une histoire de “rédemption”, de prise de conscience et d’acceptation.

On se rapproche des étapes des alcooliques anonymes, démontrant la volonté de ce “BatThomas” de se sortir de sa torpeur pour ressentir et admettre son environnement tel qu’il est.

Finalement, toute l’existence de cet univers se joue sur un coup de poker : Bruce étant convaincu de la nature profonde de son père et qu’il va emprunter le bon chemin. Cette conclusion trouve certainement sa source dans la volonté de l’éditeur de préserver le statu quo pour pouvoir exploiter tout le potentiel de l’univers Flashpoint dans un futur plus ou moins lointain.

Da Vinci Batounet !

Conclusion

Rien qu’à l’évocation du terme Flashpoint, certains lecteurs se roulent en boule en maudissant Flash d’avoir bousculé la continuité, soit sont éclairés par un rayon de soleil miraculeux sur leurs visages. On a donc deux écoles qui vont trouver une forme de conclusion dans cette histoire bien ancrée dans la “nouvelle continuité” des News 52 (DC Renaissance en France) et qui nous dévoilent encore un peu plus les ramifications de cette nouvelle période. Même si je ne l’ai évoqué que brièvement, l’intrigue sur le serial killer est prenante, cependant il y a beaucoup de thèmes dans ce récit et certains pourraient être un peu perdu vu l’ampleur de tout ce que Geoff JOHNS veut raconter.

Les points forts :
  • Les dessins et couvertures splendides,
  • Un univers miroir déformé,
  • Le jusqu’au-boutisme de Batman.
Les points faibles :
  • L’intrique sur “BatBruce” pas claire et qui n’apporte pas grand chose,
  • L’univers Flashpoint pas assez présent,
  • Une fin ouverte, mais sans suite pour l’instant…
Les notes
Scénario Note Scénario Dessin Note Dessin Colorisation/Encrage Note Colorisation Note globale Note Globale

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Votre bat auteur

Comicsus Carnivarus depuis mes 12 ans, passionné de films/series et jeux vidéo. Acteur amateur à temps perdu et BatPapa luttant au jour le jour contre des hordes de licornes !

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1 commentaire
  • Il y a 11 mois
    Flo

    Encore une fois Geoff Johns profite d’une occasion (la proximité avec le film « Flash ») pour essayer de remettre l’univers DC sur des rails que lui seul considère comme les meilleures.
    On voit bien qu’il a tout à fait compris les bases, à coup d’enquête tortueuse (le côté Detective Comics) servant de fil rouge narratif. Et de concepts spatio-temporels cosmiques, complètement abscons pour qui n’a jamais lu ce genre de SF très ardue… mais qui font tout le sel des mondes DC (pour qui il invente un nouvel acronyme).
    Le résultat est proche de Doomsday Clock, sauf que plus resserré, avec une diversité stylistique harmonisée, et puisant dans un crossover initié par Johns lui-même (avant d’en être en partie dépossédé). Ce qui fait que l’auteur ne crée cette fois aucune opposition, aucune critique si ce n’est par rapport aux autres méga crossovers DC récents, accusés d’aller plus dans la surenchère que dans la profondeur – Dan Didio, Scott Snyder et Joshua Williamson en prennent pour leur grade.
    Tout en plaçant ses propres pions pour de futures intrigues… comme le faisaient ces mêmes scénaristes en fin de compte.

    Plus Batmanien que le premier Flashpoint, reposant sur une impression faussée (puisque c’est Batman, les vrais fans savent qu’il est plus habile que ça), et reifiant la notion de croyance face à la paranoïa : comme dans « Mission Impossible : Dead Reckoning », on nous rappelle que certains plans risqués nécessitent de faire un pari improbable (alors qu’il suffit d’un petit détail pour nous indiquer que tout peut s’arranger).
    Et apparemment, certains mythes sont destinées à émerger (de façon différente bien sûr), même quand un faux départ donne l’impression de tout bouleverser.
    En prime on a droit à de petites révélations (à voir pour ceux qui voudront bien rebondir là dessus en dehors de Johns) et, ironiquement, une fin de Watchmen « pour de vrai », permettant l’unité dont le monde aurait besoin.
    Est-ce un peu trop conservateur, par ailleurs ? Johns s’engage-t-il sur une voie très stricte quand il considère (par la voix de Bruce Wayne plus que par celle de son médecin de père) que l’on ne doit pas avorter ce qui a été engendré, même si ça s’avère difforme et indésirable ? À moins que ça soit une opposition à la Cancel Culture.
    Bien sûr l’histoire ne suggère rien allant trop explicitement dans ce sens… On peut aussi bien extrapoler à partir des vies humaines (ou animales) qui, dans le monde, sont régulièrement sacrifiées et oubliées dans le plus grand dédain.

    Si quelque chose a pu exister pendant un bref moment, et toucher quelques personnes, alors c’est que ça compte…
    Mais ça fait alors de sacrées archives, et on ne sait pas si Johns aimerait quand même effacer certains récits qui lui hérissent le poil. Ou bien s’il les intègre poliment, pour mieux les remettre en ordre ensuite, et ne garder qu’une forme de chaos « structuré » (quand ça déraille, il faut que quelque chose de constructif arrive à émerger).
    Le manifeste continuel d’un auteur qui a dédié toute son inspiration à un univers fictif… Pour mieux le sauver.
    Une tâche sisyphéene et impossible, comptez là dessus.

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